" Dans tous ses films, qui sont des films d'amour et de tourment, les personnages luttent contre le mal de vivre, la fuite inexorable du temps, veulent faire de l'absolu avec de l'éphémère. Et même s'ils ne racontent pas la vie de Guy Gilles, ils sont autobiographiques; une suite de rencontres, les blessures inguérissables d'une passion récurrente. "
Jacques Siclier
Critiques
Soleil éteint
Au biseau des baisers
L'Amour à la mer
Pop Age
Au Pan Coupé
Vie Retrouvée
Le Partant
Le clair de terre
Proust, l'art et la douleur
Absences répétées
Le Jardin qui bascule
Saint, martyr et poète
La Vie Filmée
La loterie de la vie
Le Crime d'amour
Un garçon de France
Nuit Docile
Par Luc Moullet
(…) Son héros rejette l’amour à la mer en faveur d’une contemplation panthéiste : ah, que c’est joli les p’tits oiseaux, mais, sur l’écran, les p’tits oiseaux ne sont pas jolis, ils sont la caricature de la beauté, l’alibi de ce rejet de l’amour qu’explique la deuxième partie : Gilles élimine petit à petit son couple majeur, falot, médiocrement dirigé et interprété, pour tirer tout le film à lui, acteur d’un narcissisme effréné, mais fort convaincant.
Derrière le frêle masque, ce film somnambulique – expression la plus typique de la génération du cinéma qui connaît le cinéma avant la vie, très nébuleuse – apparaît, non point joli, ni même joliet, mais tragique, sympathique non point tellement par son entreprise – sans autorisation de production – mais surtout grâce à la franchise peu voilée, et que le voile rend plus palpitante, d’un personnage antipathique, ainsi réhabilité.
Cahiers du Cinéma 166, mai-juin 1965 (p.59)