Le clair de terre (1970)
Originaire de Tunisie, où il a passé sa petite enfance jusqu'à la mort de sa mère, Pierre vit maintenant avec son père dans le quartier du Marais, rue des Rosiers. Brusquement saisi du besoin de quitter Paris, il part pour Tunis, où une ancienne institutrice le remet sur les traces de son passé.
Générique
98 min - Fiction - Couleur - 35mm
Grand prix festival d'Hyères
Interprètes
Patrick Jouané, Edwige Feuillère, Annie Girardot, Elina Labourdette, Marthe Villalonga, Roger Hanin, Micheline Presle, Lucienne Boyer, Jacques Zanetti, Carole Lange, Jacques François, Jacques Portet, Jeannette Batti, Sybil Sorel, Paula Valmond, Sophie Carpio.
Production
Albertine Films
Lumière
Marc Sator, Philippe Rousselot
Musique
Jean-Pierre Stora, arrangements : Mickey Nicolas
Montage
Jean-Pierre Desfosse, assisté d'Anne Rulier
Son
Roger Leclerc
Maquillage
Gisèle Jacquin
Directeur de Production
Jean-Loup Punzenval
Ressources
Témoignages
Entretiens
Critiques
Extrait
« Après sa mort il y a eu un moment terrible, jai pensé que je naimais plus rien, que je ne pourrai jamais plus rien aimer vraiment. Les livres me tombaient des mains, la musique me donnait envie de mourir. La peinture... cest revenu, tout à coup. Jen ai eu envie comme ça, très fort. Cétait comme avoir faim, aussi fort. Il y a eu lexposition Bonnard alors je nai pas hésité. Jai pris le train et je suis arrivée un soir, il pleuvait. Je me suis retrouvée dans Paris comme une étrangère. Jai cherché un hôtel, comme dans les villes où lon arrive pour la première fois. Le matin je me suis levée très tôt. Et à neuf heures jai traversé les Tuileries. Le bassin était gelé, il y avait quelques enfants qui jouaient. Cétait gai. Et puis jai vu les Bonnard. Ça cest une vraie joie. Il y avait un tableau, Méditerranée, tout bleu, tout blanc, impossible à raconter. Et qui donnait envie de sourire. Quand je suis sortie ça allait mieux, vraiment mieux. Et puis je navais pas de remords, vis-à-vis de Jean. Parce que tu sais dabord, on voudrait ne plus jamais cesser de souffrir. Ça semble une trahison de ne plus souffrir. Cest presque oublier. Mais là cétait une vraie joie. Sans remords. Je suis repartie le soir même. »