" Dans tous ses films, qui sont des films d'amour et de tourment, les personnages luttent contre le mal de vivre, la fuite inexorable du temps, veulent faire de l'absolu avec de l'éphémère. Et même s'ils ne racontent pas la vie de Guy Gilles, ils sont autobiographiques; une suite de rencontres, les blessures inguérissables d'une passion récurrente. "
Jacques Siclier
Critiques
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Au biseau des baisers
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Pop Age
Au Pan Coupé
Vie Retrouvée
Le Partant
Le clair de terre
Proust, l'art et la douleur
Absences répétées
Le Jardin qui bascule
Saint, martyr et poète
La Vie Filmée
La loterie de la vie
Le Crime d'amour
Un garçon de France
Nuit Docile
Par Michel Delahaye
Regrettons que le premier film de Guy Gilles ne soit pas sorti (L’Amour à la mer), synthèse des ambitions de l’auteur, film inclassable et inquiétant, bref : film monstrueux donc fascinant.
Au Pan coupé, lui, est classable (dans l’honorable catégorie des films austères et littéraires) mais, à l’intérieur même de ce cadre, il est un échec (dû en grande partie sans doute au redoutable poids de Macha Méril). Mais, dans son échec même, le film continue de relever de la catégorie du monstrueux, donc du fascinant. Il faut savoir gré à Guy Gilles d’aller toujours au bout de ses idées et nous donner un « échec » qui nous console de bien des « réussites ».
Cahiers du Cinéma n°199, mars 1968 (p.70).
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